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Démocratie et fascisme, un cercle commun

La guerre froide est de nouveau visible aux yeux de tous en Europe, faisant de l’ombre à l’élection présidentielle française. À l’évidence tout le monde se contrefout de cette élection. Plus personne d’un tant soit peu lucide ne croit à la démocratie. Une élection ne change pas grand-chose, elle change surtout une façon de communiquer sur une façon de gouverner. Les scandales sortent et se ressemblent. Le cabinet McKinsey « conseille » ou plutôt dicte la marche à suivre au gouvernement français depuis Sarkozy en passant par Hollande et aujourd’hui le misérable Macron. Il ne faut pas s’inquiéter de revoir leurs noms ou le nom de certains de leurs employés dicter le mandat présidentiel qui vient.

Ceux qui flippent de la montée du fascisme tombent dans le piège démocratique, ils revigorent la haine de la corruption démocratique dont se gavent les fascistes. Ils pensent faire barrage ou au moins révéler sur l’espace public la montée du fascisme. Leur indignation est vaine. Le fascisme ne peut être vaincu sur le terrain démocratique, la démocratie appelle toujours le fascisme lorsque son ordre se fragilise. La démocratie et le fascisme sont donc deux côtés d’un même cercle. Briser ce cercle, c’est intrinsèquement briser la démocratie et le fascisme, par un geste identique, celui de rendre intenable tout ordre économique. « La lutte contre le fascisme implique donc le rejet de l’économie, la sortie de l’économie. » (Jacques Fradin, Qui est fasciste ?)

Ce numéro tente de sentir certains déplacements de la reconfiguration démocratique en cours. Comprendre quels types de subjectivités sont produites par le pouvoir ? Quelle allure va prendre la démocratie désirant de perfectionner son contrôle sur les âmes ? Quelle étendue du désir-fasciste prend ?

Entêtement

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