Le temps de l’écologie
Un texte de La cabane qui brûle
Le monde tel que nous le connaissons est au bord de la rupture. Nombreux sont ceux qui parlent d’un virage à droite, voire d’une fascisation, c’est-à-dire du retour du fascisme historique dans de nouveaux atours ; d’autres parlent de la crise ultime du capitalisme, voire même du naufrage de la civilisation humaine, et, d’ailleurs, ces deux visions ne s’excluent pas mutuellement. Nous souhaitons affirmer une troisième position : nous considérons que ce qui nous attend n’est ni la crise finale du capitalisme, ni le naufrage de la civilisation humaine, ni le retour du fascisme historique dans ses habits neufs ; bien au contraire : nous faisons face à la possibilité d’un régime écologique d’accumulation, qui prolongera la catastrophe présente en lui donnant une qualité nouvelle. Ce régime se dessinera en faux par rapport aux scénarios mentionnés auparavant, par ces phénomènes : le totalitarisme vert, la stabilité dans l’instabilité, la déshumanisation des hommes.