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Avril 2022

Démocratie et fascisme, un cercle commun

Édito
La guerre froide est de nouveau visible aux yeux de tous en Europe, faisant de l’ombre à l’élection présidentielle française. À l’évidence tout le monde se contrefout de cette élection. Plus personne d’un tant soit peu lucide ne croit à la démocratie. Une élection ne change pas grand-chose, elle change surtout une façon de communiquer sur une façon de gouverner. Les scandales sortent et se ressemblent. Le cabinet McKinsey « conseille » ou plutôt dicte la marche à suivre au gouvernement français depuis Sarkozy en passant par Hollande et aujourd’hui le misérable Macron. Il ne faut pas s’inquiète de revoir leurs noms ou le nom de certains de leurs employés dicter le mandat présidentiel qui vient.

Démocratie Holocauste

Un texte d’Ezra Riquelme
La crise permanente de la démocratie est le symptôme de son despotisme paranoïaque. Il n’y a pas de crise de la forme démocratique. Les défenseurs de cette idée de crise tentent d’occulter le réel, ce qui se cache dernière ce rivage est tout bonnement les diverses tentatives de dislocation de la forme démocratique s’amplifiant d’année en année. La menace fasciste n’est pas une menace, elle est le moyen dont le dispositif démocratique tient. Quand le fascisme prend les rênes du pouvoir, il accomplit pleinement et simplement le despotisme autoritaire de la démocratie.

Le fascisme, œuvre d’une toile de fond de la soumission

Dans un article intitulé « Réalisme et utopie dans La Personnalité autoritaire » qu’on retrouve dans la revue Prismes,Peter. E. Gordon accorde une analyse au livre ainsi qu’à la théorie articulée autour du concept de la « Personnalité autoritaire ». Il propose une lecture claire et fascinante qui s’inscrit dans un cheminement et une pensée philosophique plus globale qu’une simple considération psychologique que cet ouvrage nous donne au premier regard. Il va essayer de schématiser la conception de l’acceptation fasciste et du devenir fasciste analysé par les penseurs de la théorie critique.

Antifasciste et Anticonspirationiste dans tout leur état

Un texte de Saeba
L’impuissance de l’indignation s’étend face à la présence médiatique de l’ectoplasme fasciste. En France, cet ectoplasme a pris racine sur le despotisme démocratique toujours plus accru, sa démocratisation prit un peu plus d’ampleur au cours de ces dernières décennies grâce à la sphère médiatique dirigée par ses nombreux sympathisants. On ne peut séparer démocratie et fascisme, les deux sont liées, l’un est le corps l’autre est son ombre. La démocratie et le fascisme ne peuvent exister sans l’économie.

L’hiver rampant de la guerre froide

La guerre est de nouveau sur le vieux continent. L’invasion de l’Ukraine par la Russie démontre une vérité qui semblait lointaine aux yeux des Européens. La guerre n’a jamais cessé, elle continue son gel des possibilités historiques. Un livre sorti en ce début d’année a fait ce constat bien avant l’opération militaire du gouvernement russe.

Un désir de Chine

Un texte d’Ezra Riquelme
« Les devoirs passent avant les droits » nous sortait Gabriel Attal le 1er février 2022, insistant sur le ton que va prendre le futur mandat de Macron. Le bon berger avait déjà énoncé le 21 mai dernier : « Vous avez des devoirs avant d’avoir des droits » (Macron sur les sans-papiers). Décidément, c’est une obsession. Un désir de Chine croît chaque décennie dans l’esprit des gouvernements occidentaux depuis les années 2000. Tous les gouvernants ne rêvent que d’une chose la nuit : de la gouvernementalité chinoise. La séquence du Covid a produit sur les gouvernements une surintensification de ce désir de Chine. Tous regardent avec envie la fameuse réussite chinoise de la gestion de cette pandémie, tous se sont frotté les mains en voyant ces images de Chine, de confinement, de quarantaine, de délation, de répression. Une chose est sûre : la Chine n’est pas un exemple à suivre, mais bien le modèle à copier.

La véritable constitution de la terre :
à propos de La tension planétaire entre l’Orient et l’Occident de Carl Schmitt

Un texte de Gerardo Muñoz
Ces courtes gloses ont été écrites à l’origine comme une analyse textuelle accompagnant la publication d’un essai pour la section « Archives et Discours » de la revue Le Grand Continent il y a quelque temps, mais n’avaient jamais été publiées. Je les mets à disposition ici avec des modifications mineures, voire aucunes. Les commentaires suivent des fragments spécifiques de La tension planétaire entre l’Orient et l’Occident et l’opposition entre la terre et la mer de Carl Schmitt publiés dans Revista de Estudios Políticos 81 (1955) et se révèlent à la lumière de l’œuvre globale de Schmitt.

Traité du bon métropolitain

Tout le monde rêve de métropole, on quitte la campagne pour la métropole, on quitte la métropole pour étendre sa joie aux zones désertifiées par l’ennui de la ruralité sommaire. La métropole est l’environnement le plus parfait, tout peut de se connecter, tout est valorisable, tout s’enrichit en métropole, de réseaux, de culture. La jouissance est au cœur du projet métropolitain. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être nés en métropole le savent bien, la vie métropolitaine c’est la vie sociale.

Feu Macron, Feu Le Pen

Un texte du Comité d’action, Lycéens-Étudiants-Chômeurs
Dimanche s’annonce l’énième repetita démocratique. Tous les salopards de première appellent au même chantage démocratique face à l’extrême droite. Nous ne céderons pas à ce chantage. Notre terrain de jeux n’a jamais été les urnes, notre terrain de jeu est la rue ! Prendre la rue implique une nécessité existentielle de premier ordre : combattre nos ennemis. Prendre la rue désigne aussi notre faculté sensible à tisser des liens, dans un désir de construire des bifurcations sans la gouvernance.

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